Daniel Hattab

Né en Tunisie en 1966, l’artiste grandit en banlieue parisienne où, dès son plus jeune âge, il se passionne pour le dessin en reproduisant
les pages des comics qui ont marqué son enfance.
L’univers DC Comics et Marvel du mensuel Stange était une source inépuisable.
Il traverse les années 80 où la culture funk est omniprésente et où le HIP HOP émerge. Avec cette culture importée des USA, l’art urbain
prend son essor et alors qu’il étudie dans le nord de Paris, son trajet quotidien lui fait découvrir les gigantesques tags et graffitis qui maculent illégalement les murs autour de la Gare du Nord.
Tous plus grands, plus précis et plus colorés les uns que les autres, ils enrichissent la créativité de l’artiste.
Sans jamais dépasser le stade du tag urbain, l’artiste reste très sensible à ce mode d’expression.
Les grands noms du street art d’aujourd’hui ont ensuite marqué les voitures du métro, notamment Jon One qui, à partir de 1987, a marqué l’artiste.
Ses études de médecine et de dentisterie l’éloignent des crayons et l’auteur assouvit sa passion artistique en illustrant des planches anatomiques et dentaires.
En 1995, il décide de passer à la peinture et réalise une série de tableaux colorés.
Il est attiré par l’art figuratif et le paysage comme pour obtenir inconsciemment la reconnaissance de ses proches. Il travaille à la peinture
à l’huile et se rend vite compte qu’en tant qu’autodidacte la tâche est difficile et qu’il lui faudra beaucoup d’abnégation. Il lui arrive de
rester plusieurs mois sur une même œuvre tant elle lui semble difficile.
Mais chaque œuvre achevée en appelle une autre et de même qu’il a toujours un livre en cours de lecture sur sa table de chevet, un tableau en cours d’achèvement est installé sur le chevalet de son atelier.
Au fur et à mesure que les œuvres se succèdent, un sens plus intime de l’expression émerge.
Cela se manifeste par le besoin de créer des œuvres qui sont un exutoire pour l’artiste pendant des jours et des jours.
La peinture devient ainsi plus brute et impulsive, imposant l’utilisation de l’acrylique, qui se prête parfaitement à l’énergie qui se manifeste sur les toiles.
Les œuvres mêlant abstraction et collage font désormais partie du mode d’expression de l’artiste.
C’est bien sûr dans ces œuvres produites de manière quasi compulsive que se révèle la nature même de l’artiste.
La production totale à ce jour s’élève à une quarantaine d’œuvres
qui retracent fidèlement le parcours initiatique de l’artiste.
Désormais, ses créations s’inscrivent dans un style reconnaissable qui puise ses bases dans l’art urbain mais intègre des éléments
contemporains dans la vie actuelle de l’artiste.